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Morsures

Votre rat mord en majorité aux extrémités de votre corps. Les mains sont les premières concernées, notamment car c'est avec elles que vous le manipulez. D'ailleurs, une étude de 1999 montre que 60% des morsures ont lieu au niveau des mains, poignets, doigts.

Pourquoi des morsures ?

Il existe plusieurs explications à la morsure. cela peut être une conséquence accidentelle. Vous jouez avec votre rat, vous pouvez aussi l’énerver, vous avez un geste maladroit et hop, une petite morsure. Cela peut également être le cas si vos doigts sentent encore un aliment. Il pourrait s’y méprendre et tenter de croquer votre doigt. Toutes ces morsures n’ont finalement qu’une cause : vous.

Vous lui avez fait mal, il vous mord en réaction bien sûr à la douleur ou surprise.

Cependant, votre rat peut également vous mordre dans le cas moins agréable où il est malade, où souffre. Il convient, alors, de l’emmener chez votre vétérinaire afin de procéder à un examen complet. Il peut également s'agir de stress, à vous d'analyser la situation et comprendre ce qui peut en être la cause (environnement, nouveau venu, nouvelle cage, etc).

L'instinct de protection de sa maison (sa cage) peut l'amener à mordre, ou bien si il dort paisiblement et que vous le réveillez avec une grosse caresse, Outch !! Ca peut être par peur il vient d'arriver ne vous connaît pas et votre EEEénorme main vient s'abattre sur lui (certes vous souhaitez lui faire un calin mais lui l'ignore);

N'hésitez pas à protéger votre main si les débuts sont un peu difficiles et que des coups de quenottes se manifestent, un gant d'outillage épais sera parfait.

Enfin, il y a des rats moins délicats que d’autres, qui veulent peut-être plus de reconnaissance dans leur vie quotidienne. Dans ce cas, vous devrez faire en sorte de modifier son comportement. Rappelez-vous que votre rat est un animal intelligent qui comprend très bien le précepte de la punition.

Lorsqu'il vous mord par erreur ou excès d'enthousiasme, ou encore afin de vous montrer qu'il est le chef, grondez le, il le comprend très bien, prenez un ton sec, vous pouvez lui dire  NON très fermement, et lui souffler dessus si cela fut vraiment fort.

La morsure, est-ce grave ?

Une très large majorité de ces morsures n’occasionnerait quasiment aucun saignement. Elles seraient ressenties comme des piqûres d’insectes, on parle donc de pincement, même si cela peut surprendre.

N'en voulez surtout pas à votre rat, il ne fait jamais cela par plaisir, nous avons expliqué ici les différentes causes, il reste bien entendu le dérèglement hormonal, voir article...

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Les complications possibles si maladie ou infection.

Maladie :

Ce cas reste rare, mais nos rats domestiques peuvent nous infecter par morsures et nous transmettre certaines maladies

Non, cela ne signifie pas que les rats sont sales. Bien au contraire, puisque le petit rongeur figure parmi les animaux les plus propres. Mais, il arrive (rarement) que celui-ci morde ou pince, notamment s’il se sent menacé. Mais, une morsure peut mener à contracter des infections variées, comme la fièvre de Haverhill. C’est d’ailleurs ce dont a été victime une dame âgée de 36 ans. 

Se plaignant de violents maux de tête et de douleurs musculaires avec l’apparition massive de boutons sur ses mains et ses pieds, la dame a été admise aux urgences d’un hôpital strasbourgeois au service d’infectiologie. Afin d’identifier l’infection responsable, la patiente a confirmée de ne pas avoir voyagé à l’étranger, mais qu’elle se rappelait avoir été mordue par l’un de ses rats domestiques. Dès lors, la fièvre de Haverhill — ou plus communément la fièvre par morsure de rat — a été identifiée. 

Cette maladie est provoquée par une bactérie présente dans la cavité buccale et les voies respiratoires du rat. On peut également la contracter si la nourriture de l’animal en est contaminée. Heureusement la patiente s’en sort sans aucune séquelle. Dans ce cas, un traitement antibiotique est prescrit. 

Chez certaines personnes, si la fièvre n’est pas traitée correctement, cette dernière peut engendrer des troubles aux reins, foie, parfois même au cœur ou au cerveau. 1 cas sur 10 en est atteint et finit par en décéder selon The New England Journal of Medicine.

À titre de prévention, il vaut donc mieux ne pas négliger cela. Nettoyez immédiatement la plaie à l’eau chaude et au savon afin de diminuer le risque d’infection, et prenez contact avec votre médecin traitant. 

Infection :

Après une morsure même minime mieux vaut en faire trop que pas assez, pensez donc à bien savonner vos mains, (si ce sont celles-ci qui sont touchées) puis à désinfecter la plaie. Surveiller qu'au fil des jours cela ne s'enflamme pas, ne rougisse pas, ne devienne pas plus douloureux car dans ce cas une inflammation a lieu et nécessitera une consultation chez un médecin. Il faut également s'assurer qu'un tendon, ligament ou nerf n'est pas touché, au moindre doute surtout n'hésitez  pas et de la même façon filez chez un professionnel !

Si ces morsures ont été infligées à un rat, il faut mesurer l'ampleur de la plaie, si elle est très importante et béante, le vétérinaire fera quelques points pour soigner et soulager votre rat. si la plaie est minime une désinfection suffira, la bétadine jaune restant un nécessaire de base à toujours avoir chez soi.  Les morsures ou griffures sur des rats nus paraissent souvent bien catastrophiques, mais pensez que sur un petit poilu on ne voit pas aussi nettement, il ne faut pas nécessairement s'affoler.

La leptospirose

La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier. Ses principaux réservoirs sont les rongeurs sauvages, en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine. Chez l'homme, la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l'insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas.

Donc si vous récupérez un rat sauvage parce qu’il a été blessé, attention prenez des précautions (protégez vous) et éventuellement voyez avec un vétérinaire. S'il s'agit d'un raton il y a moins de chances que celui-ci soit concerné par ce risque (qui ne concerne pas tous les rats sauvages évidemment ! 

Cause

La leptospirose est causée par des bactéries pathogènes telle que l’espèce Leptospira interrogans. Celle-ci se maintient assez facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sols boueux), ce qui favorise la contamination.

Symptômes

L’incubation dure en moyenne de 4 à 14 jours. De nombreuses formes cliniques, allant du syndrome grippal à l’atteinte multiviscérale avec syndrome hémorragique sont décrites. Dans la forme modérée, la maladie débute par une fièvre élevée avec frissons, maux de tête, douleurs musculaires et douleurs articulaires diffuses. Elle peut cependant évoluer vers une atteinte rénale, hépatique, méningée ou pulmonaire. Dans 20% des cas, elle se complique d’un syndrome hémorragique. Aucun signe n’est vraiment spécifique mais l’existence d’un ictère conjonctival et de myalgies est particulièrement évocatrice. Les formes graves (ictéro-hémorragique ou maladie de Weil) associent insuffisance rénale aiguë, atteinte neurologique (convulsions, coma) et des hémorragies plus ou moins sévères (pulmonaire, digestive). La convalescence est longue, mais généralement sans séquelles. Des complications oculaires (uvéite, kératite) tardives peuvent survenir.

Le diagnostic biologique peut être confirmé par amplification du génome de la bactérie lors de la première semaine de maladie suivant l’apparition de la fièvre, et/ou par sérologie (recherche d’anticorps) à partir de la deuxième semaine de maladie.

Épidémiologie

C’est une maladie de répartition mondiale, à dominante tropicale. En France métropolitaine,  elle touche environ 600 personnes chaque année, soit une incidence annuelle de 0,4 à 0,9/100 000 habitants. L’incidence est de 50 ou 100 fois plus élevée dans les régions tropicales, comme les collectivités d’Outre-mer françaises ou de nombreux pays d’Amérique Latine et d’Asie du Sud-Est. On estime à plus d’un million le nombre de cas sévères de leptospirose par an dans le monde avec un taux de mortalité supérieur à 10 %.  La saisonnalité de la maladie est très marquée, avec une recrudescence estivo-automnale liée à la chaleur et aux précipitations.

Certaines professions (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant des loisirs nautiques (baignade, canoë, kayak, pêche, chasse, canyoning...) sont particulièrement à risque. Chez l’homme, la bactérie pénètre principalement par la peau lésée ou les muqueuses. Le réservoir animal est très diversifié, et outre les rongeurs et les insectivores, il comprend des animaux d’élevage comme les bovins, les chevaux ou les porcs, dont l’infection est fréquente et entraîne des pertes économiques importantes, et des animaux de compagnie comme les chiens. Tous ces animaux disséminent des leptospires par voie urinaire. Les troupeaux infectés s’auto-contaminent à partir de quelques individus porteurs. L’épidémiologie varie d’une zone géographique à l’autre selon l’écosystème et les conditions de vie des habitants.

Traitement et prévention

Le traitement des formes graves nécessite une hospitalisation. Il repose sur la réanimation médicale et l’administration d’antibiotiques (amoxicilline, céphalosporine et cyclines) le plus tôt possible, ce qui diminue le risque de complication, raccourcit l’évolution, atténue la symptomatologie, et diminue la durée du portage rénal. Pour la prévention, les mesures de lutte collective basées sur la dératisation, le contrôle des effluents des élevages industriels, le drainage des zones inondées seraient efficaces mais difficiles à mettre en œuvre. Un vaccin humain, monovalent, est proposé en France uniquement aux travailleurs très exposés (égoutiers, éboueurs). Les protections individuelles (gants, lunettes, bottes) sont conseillées lors des activités à risque. Un vaccin multivalent pour les chiens est très largement utilisé en France.

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